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Hélène PETTER (1912-2007)

 

 

Hélène est née le 1er Janvier 1912 à St Barthélémy le Plain. Elle est la dernière fille de la famille (3 sœurs en tout). À l'âge de 6 ans, elle a la grande douleur de perdre sa maman de la grippe espagnole. Elle en restera profondément affectée, jusqu'à la fin de sa vie.

 

À la fin de ses études, elle monte à Paris où elle obtient un poste de secrétaire au bureau des hypothèques, à Versailles. Mais elle s'y ennuie fermement et rêve de voyager.

Aussi, pas encore majeure, elle supplie son père de la laisser partir en Afrique en 1931, à la place de sa meilleure amie, qui a eu peur de cette drôle d'aventure. Hélène en profite et saisit l'occasion pour la remplacer au dernier moment.  Sa candidature est immédiatement acceptée. Elle s'envole donc pour l’Afrique et en particulier la Côte d'Ivoire. Durant son temps libre, elle visite le pays et se met à dessiner. La routine, faisant son chemin, elle démissionne de son poste et crée son atelier de confection pour femmes, où la réussite est immédiatement au rendez-vous. C'est à cette période qu'elle se mariera avec un Suisse, qui comme elle, avait soif d'aventure, mais ils divorceront en 1962.

Dans les années 50, suite à des problèmes de santé, elle rentre à Paris, où elle s'installe définitivement après avoir repris son poste à Versailles. C'est à ce moment là qu'elle décide alors d'intégrer l'atelier de la grande Chaumière, où elle sera élève de BRAYER, puis fréquentera l'atelier de LHOTE à Montparnasse où elle sera élève de GOETZ durant une quinzaine d'années.

 

Ces différents maîtres la pousseront sur la voie de la peinture figurative, et plus particulièrement sur la réalisation de visages de jeunes femmes. Ce thème sera au centre de son œuvre, elle fera sienne les émotions féminines de chaque instant sans pour autant que le spectateur ne puisse savoir d'où vient cette émotion. Ce travail sur les émotions féminines est complété, dans ses œuvres, par une recherche approfondie sur la lumière qui souligne les visages, et met en valeur les expressions sans que pour autant l'on puisse distinguer la source de cette lumière. Le fond du tableau devient source de lumière mais aussi l'écrin de ces femmes. Par cette technique, Hélène choisit de se concentrer seulement sur la femme et non sur son environnement, la rendant touchante et intemporelle. Ces tableaux deviennent de véritables photographies émotionnelles.

 

Son œuvre est totalement indissociable de sa vie, l'artiste allant même jusqu'à parler de ses tableaux comme de ses enfants, alors que la nature lui avait refusé ce droit. Hélène tenta au travers de ses œuvres, de retrouver l'émotion de l'amour maternel perdu trop jeune.

Ses maîtres constatant la force qui imprègne ses tableaux, et voyant son implication grandissante et parfois même sa souffrance, lui conseilleront à plusieurs reprises de prendre du repos. Ce sera pour elle l'occasion de séjours dans des stations thermales ainsi que dans des couvents, sans pour autant voyager sans ses tableaux fétiches, démontrant s'il en faut, la relation fusionnelle et les rapports quasi humains qu'elle entretenait avec ceux-ci.

 

 

En tant que fidèle sociétaire des Artistes Indépendants de 1962 à 1995, elle y exposera de nombreuses œuvres, qu'elle vendra d'ailleurs, ainsi que dans diverses galeries parisiennes et suisses, à Lausanne notamment.

 Ce site est l'oeuvre d'admirateurs et d'amis d'Hélène, nous voulons entretenir son souvenir et faire connaître à tous ses peintures. Si vous connaissiez déjà Hélène ou ses toiles avant cette visite, n'hésitez pas à nous laisser un message.

Nous vous remercions et vous souhaitons une bonne visite, ou découverte, de l'oeuvre d'Hélène.

Aussi, nous avons le plaisir de vous informer que Marie-Christine AUBERT lui consacra un article dans sa rubrique "BLOC-NOTES" de la Gazette de Drouot n°40 du mois de Novembre 2014 page 362.